J'ai lu un article assez déterminant sur les adjectifs, qualifiant les noms de mots principaux dans le groupe alors que certains d'entre eux ne sont que des compléments substituables...  Hein ? Quoi ? Keskecé ?

Si un élève avec une déficience intellectuelle donc une mémoire de travail faiblement efficace , un accès limité à toute pensée symbolique et abstraite et des capacités d'analyse réduites doit d'abord chercher le nom ou les noms et leurs déterminants, sachant que certains sont des articles et d'autres non, parfois déterminés ou indéterminés, puis les adjectifs qualificatifs ou numéraux et les participes passés (de mode) pour savoir qui s'entend avec qui et les mettre d'accord, et bien, on n'est pas sorti d'affaires tout de suite !
Alors que l'on peut obtenir la même chose voire mieux, juste en demandant "y'en a plusieurs ou un seul ?" "c'est masculin et ou féminin ?" 

Déjà explicité dans plusieurs articles de mon blog, encombrer la mémoire de travail des élèves avec un tas de dénominations ne les aident pas (contrairement aux élèves ordinaires ou avec d'autres troubles / déficiences) à écrire sans erreur.

Bien au contraire, pour leur permettre d'analyser a minima et d'écrire sans erreur, ou avec le moins possible d'erreurs, il faut soulager cette mémoire déficiente.
Certains enseignants utilisent des codes couleurs, des symboles, des images, des procédures etc. Rien est à jeter et tout est bon...à condition que les élèves puissent réellement s'en saisir. Le temps qu'un élève déficient intellectuel fasse appel à sa mémoire à long terme pour se souvenir que le bleu ou le bonhomme tout rond sont le symbole du nom, qu'ensuite il garde ses informations en mémoire de travail pour lire sa phrase et chercher les noms... et recommencer la même démarche pour chaque nature des mots de son groupe nominal... et bien un autre, avec une déficience similaire, se sera poser 2 questions et aura effectué les accords. En outre, nonobstant* les entrainements, combien d'entre eux, alors qu'ils réussissent des exercices systématiques d'analyse et d'accord, vont parvenir à corriger leurs écrits et/ou à écrire avec moins d'erreurs ???? 

Il est important de contrôler sans cesse l'efficacité des méthodes utilisées :
-cout cognitif pour l'élève par rapport à l'apprentissage effectif ;
-transfert réel de l'apprentissage et de l'entrainement dans des exercices systématiques vers l'utilisation dans des situations réelle d'écriture (réponses à des questions en sciences, en math en ...rapports de stage, narrations...).

Donc, s'il m'arrive de temps à autres, face à certains élèves, de prononcer les mots "nom", "déterminant" et "adjectif" (et je ne vais pas plus loin), juste histoire qu'ils se rendent compte que les choses ont toutes une dénomination, je ne leur enseigne pas ces notions.

En plus du mot VERBE, indispensable, cf. les articles le concernant, je leur enseigne MASCULIN, FEMININ, SINGULIER, PLURIEL. C'est tout.

Et ça fonctionne ! Ils parviennent, avec beaucoup, beaucoup d'entrainements, à corriger peu à peu leurs écrits, et à effectuer de moins en moins d'erreurs en écrivant. Mais il faut bien les 4 années du collège pour réaliser ces progrès de manière tangible. Et c'est encore à nuancer, car certains élèves qui ont une déficience intellectuelle + une dyslexie ou un trouble de l'attention ou ... n'y parviennent qu'en écrivant sur des traitements de texte, et c'est correcte !

Les élèves auront besoin des outils de leur carnet : masculier-femiriel-ou-singulin

Le document est progressif : en 3 temps pour permettre la différenciation. Pour les élèves les plus avancés, je conseille malgré tout de reprendre depuis le début afin d'ancrer encore plus la notion. Certains élèves (plus jeunes ou plus en situation de handicap) se contenteront, pour l'instant, de la première partie.

Les corrections sont en fin de fichier.

*j'adore placer ce mot...j'ai mis 4 heures à préparer le doc suivant et à pondre cet article, alors je joue un peu ;-)