Objectifs d'enseignement: phonologie, orthographe et flexibilité cognitive et en bonus, la curiosité et le lexique, cf. article précédent.

A propos des rébus que l'on trouve dans les magazines ou sur internet.

Si l'objectif est bien d'enseigner l'orthographe, certains rébus que l'on trouve uniquement pour "jouer" se faire plaisir, sont à proscrire.

-ceux qui sont phonologiquement approximatifs (ex : K-billes-nez = cabinet)

-ceux qui utilisent des lettres (ex : cerf-pie-R pour serpillière) car on ne peut faire orthographier R. Ou bien le travail ne doit s'effectuer qu'à l'oral sans objectif d'apprentissage orthographique des mots.

L'intérêt de faire soi-même sa progression de rébus, c'est qu'elle peut :

-être thématique, des mots autour d'un sujet ;

-réutiliser plusieurs fois les mêmes mots-syllabes afin d'en favoriser la mémorisation (ex dans ma série précédente faon, taon et paon) en mettant l'accent sur un phonème ou un graphème en particulier.

Il ne s'agit pas simplement de jouer, mais bien d'expliquer clairement l'objectif d'apprentissage aux élèves avant de commencer. Ce qui signifie qu'on peut ensuite l'évaluer...sous forme de dictée classique, dictée muette ou autre.

Pour certains profils d'élèves, notamment ceux qui ont certaines formes du spectre autistique, la flexibilité cognitive que demande ce type d'activité peut être trop importante et trop angoissante. Dans ce cas l'activité est à proscrire. Mais pour la plus part des élèves, ce type d'activité est intéressante car elle a un côté systématique et rassurant (écrire les mots en essayant de bien les orthographier, même si on n'a pas trouver le rébus), et simultanément, elle n'est pas figée puisque chaque rébus fait découvrir une nouvelle association phonologique et donc un nouveau mot.

Le fichier complet : 18 rébus en 3 pages + correction, le tout en images !

Les mêmes en images téléchargeables pour insérer dans un cours ou ...