C'est de ça faute et sa m'énerve ! Quand ce n'est que ca ! 

Bon, allez, on s'entraine !

D'abord la règle sans se tordre les méninges avec des mots comme "pronom" "possessif" "démonstratif"...

...et puis, des exercices... mais pas que ! Comprendre, comprendre, toujours comprendre !

Pour des élèves qui ont déjà un bon niveau (fin de cycle 3) de réflexion orthographique. 

"Pourquoi, y a-t-il un E ?

-Parce que c'est plusieurs ... heu non c'est parce que c'est masculin...ben non... ben ch'ais pas, j'comprends rien."

Et pourtant ils comprennent !

Mais ce sont "les mots", ces titres de catégorie (nombre et genre) qui s'entrecroisent que les élèves déficients intellectuels ne retiennent pas. 

Certains élèves, très formatés par les premiers exemples évoqués en école primaire,  s'en sortent très bien, s'il s'agit de personnes ou personnages, mais ont beaucoup plus de mal s'il s'agit de notions abstraites comme la joie ou le bonheur, ou d'éléments naturels intouchables. D'où le choix de mes pictos et des exemples.

Pour les aider, de nouvelles affichettes et de nouveaux outils à coller dans leur carnet d'outils, afin de pouvoir se débrouiller seuls ensuite. Pour le carnet, une impression 6 pages/feuille pour les 4 premières pages peut être suffisante ; ensuite j'ai recopié plusieurs fois la page 5 afin de lancer une impression 4 pages/feuille.

et aussi  :

Si je le vois, je le lui donnerai ! 8 mots dont 6 de moins de 4 lettres ! et ce sont des mots qui ne nomment pas une action ni ne désignent un objet, une personne... Essayons de les oter :"....vois....donnerai" Il ne reste pas grand chose de    Georges, le portable, moi   !  

La parole, tu la prends sans la demander. Là, là...calmons nous ! que signifient ces lalalala lala ?

Sans chercher absolument à faire mémoriser les mots de déterminants ou de pronoms, il est important pour bien comprendre ce qui est lu, et pour savoir écrire, de se repérer. LA c'est un mot qui remplace un autre mot ou qui le montre ?

Une partie des exercices sous forme de "mots croisés" permet aussi de travailler la flexibilité cognitive. Travail de recherches à faire à plusieurs. Avec correction.

!!!!!! Version corrigée le 25/05/21 !!!!! erreur dans la première version

voir en complément : lectures-grammaire-implicites

Dessine-moi un mot, voici comment je l'utilise au sein du dispositif ULIS.

Objectif : développer la mémoire orthographique en utilisant les entrées en mémoire visuelle, kinesthésique, auditive.

1ère séance : mise en place (reprise plus tard en séance de rappel)

Le groupe d'élève est face à moi. Ils ont soit leur cahier soit une feuille de brouillon avec eux.

Je prends une carte, je la leur montre, je lis l'"histoire".

Je lis une à une les questions au dos auxquelles ils répondent.

Nous recommençons avec 2 autres cartes.

On cache tous, les cartes, le cahier... on prend une feuille de brouillon et je leur dicte les mots.

Le plus difficile n'est pas tant la mémorisation des mots que le rappel au moment où ils écrivent. Quand je dicte un mot, je leur interdis de commencer à l'écrire avant d'avoir pris le temps d'essayer "de revoir le mot dans votre tête...redire l'histoire... voir la forme, les couleurs que vous avez dessinées..."

Ensuite nous corrigeons ensemble, en remontrant les mots, en redisant les lettres muettes ou autres difficultés...

Je leur donne ensuite une date pour l'évaluation (à plus d'un mois de distance) en leur donnant l'objectif d'avoir mémoriser le plus possibles de mots pour cette date.

Séances ateliers. (15 à 20 mn)

Les élèves se mettent par 2 (3 maximum quand le nombre d'élèves est impair).

D'une séance à une autre, les binôme changent tout le temps. (Les élèves s'habituent à travailler les uns avec les autres régulièrement).

Ils prennent au hasard ou choisissent 4 mots.

 Quand ils n'oublient pas (cf. photo !) ils ont avec eux leur cahier et leurs crayons. Sinon ils courent les chercher au milieu du travail 

L'un lit les questions à l'autre. Mais l'objectif est clair :  ils doivent tous les deux apprendre le mot. S'il y a à le dessiner, ils le font tous les deux.

Quand tous les groupes ont fini leur 4 mots ou presque (certains en auront 3 pendant que d'autres en font 5). Je ramasse les cartes travaillées.

Je prends au hasard ou je choisis 3 ou 4 mots dans le lot que je dicte. J'essaie de prendre au moins un mot de chaque groupe. Ils travaillent toujours sur brouillon. A nouveau j'insiste sur le fait qu'ils doivent d'abord "aller chercher le mot dans leur mémoire avant de commencer à l'écrire". Puis on corrige aussitôt en montrant la carte, en redisant les lettres, l'histoire etc...

Séances intermédiaires (5mn)

Quand un travail est fini, ils vont chercher un mot le travaille seul ou à deux, sans la phase "dictée".

Séances de rappel (20mn)

Régulièrement, il faut reprendre la séance 1 afin que les élèves ne perdent pas ni la méthodologie, ni l'objectif. 

Pour les mots invariables, voire suite du travail :  invariablement-difficiles

La difficulté de l'apprentissage est le temps à passer. La plupart des élèves TFC ayant des difficultés importantes de mémoire de travail notamment. Je pense cependant que ce n'est pas du temps perdu, bien au contraire.

La limite de cet outil, c'est que les mots ne sont pas vraiment utilisé dans des textes. Il est nécessaire de compéter cet apprentissage par une réelle utilisation de ces mots à l'oral comme à l'écrit, ce qui ne va pas de soi avec des élèves TFC et  TSA qui ont un faible niveau de vocabulaire ou des syntaxes très approximatives.